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Rocket Watch: Comment la réplique Omega Speedmaster est devenue Omega Moonwatch

Lorsque la réplique des montres Omega Speedmaster a été introduite en 1957, personne n'imaginait que ce serait plus tard accompagner un défilé de pionniers de l'espace à la lune. Les astronautes à bord du vaisseau spatial Mercury portaient leurs propres montres-bracelets. Certains d'entre eux étaient Omega Speedmasters.

Les premières missions spatiales habitées américaines ont commencé avec le projet Mercury, établi le 7 octobre 1958. Dans son allocution au Congrès le 25 mai 1961, le président Kennedy a exhorté le pays à débarquer un homme sur la lune et à le ramener sain et sauf sur Terre de la décennie. Dans la poursuite de cet objectif, l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA) a annoncé un plan en décembre de cette année pour étendre le projet Mercury afin de développer un vaisseau spatial à deux hommes. Ce nouveau programme s'appelait Gemini.

L'astronaute Walter Schirra portait sa propre réplique omega speedmaster moonwatchquand lui et son vaisseau spatial Sigma 7 Mercury ont fait le tour de la Terre six fois le 3 octobre 1962, un vol de 9 heures et 15 minutes. La NASA a décidé de faire partie de l'équipement des montres-bracelets des astronautes pour le projet Gemini et pour le programme Apollo suivant, et donc pour l'alunissage. L'agence a demandé à James H. Ragan, ingénieur aérospatial de la NASA et expert en matériel de vol, d'écrire une liste de spécifications, de tester des montres potentielles et d'acheter les modèles gagnants. La montre devrait être un chronographe et un appel officiel à candidatures a été lancé. En plus d'Omega, les autres participants étaient Longines, Wittnauer et Rolex. Tous les modèles ont été testés en apesanteur, variations de pression extrêmes, vibrations os-discordantes et températures allant de -18 à +93 degrés Celsius. Les montres ont également été testées par des astronautes à bord d'un vol spatial Gemini.

La Speedmaster a surpassé toutes les autres montres dans les deux séries de tests. La montre a été officiellement désignée comme "qualifiée par la NASA pour toutes les missions spatiales habitées" le 1er mars 1965. La NASA a acheté un premier groupe de 15 à 20 montres Speedmaster de la réplique de luxe Omega Seamaster. Contrairement à la plupart des autres équipements Apollo, la montre n'était pas spécialement conçue pour la NASA ou pour être utilisée dans l'espace mais était disponible dans les points de vente aux États-Unis. Les premiers modèles Speedmaster volaient trois semaines plus tard sur les poignets des astronautes Virgil "Gus" Grissom et John Young en tant qu'équipement officiel à bord de Gemini 3. Ce fut le premier voyage officiel pour le chronographe, bien qu'il ait déjà volé deux fois dans l'espace sur les missions du projet Mercury.

Le vrai test pour la Speedmaster est venu le 3 juin 1965, lors de la mission Gemini 4, lorsque l'astronaute Edward H. White portait le chronographe sur la manche de son scaphandre spatial pour une sortie dans l'espace. L'environnement dans l'espace est aussi dur que n'importe quelle montre peut rencontrer n'importe où. Des conditions de quasi-vide et des températures extrêmes prévalent. La température du côté du navire exposé au soleil grimpe à environ 100 C et dégringole de l'autre côté à environ -100 C. En prévision de ces rigueurs, Omega Hour Vision a développé des prototypes avec des boîtiers en aluminium anodisé rouge pour protection contre les variations de température extrêmes et les cadrans revêtus d'oxyde de zinc pour fournir la plus haute résistance au rayonnement solaire. Mais ces prototypes se sont avérés inutiles car les répliques de montres Omega résisté aux températures extrêmes sans aucune modification.